Par Jules Bernard MOUYENGUE
Le mouvement sportif gabonais dans sa très grande majorité avait applaudi des deux mains la reconduction d’Alain Claude Bilie-By-Nzé au département des sports dans le tout nouveau gouvernement du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, en ce sens que ce dernier avait, durant son tout premier passage (7mois) au sein de l’équipe d’Emmanuel Izozet Ngondet, planté les germes d’un véritable plan de reconstruction du sport au Gabon, en y annonçant un vaste chantier de reformes. Lesquelles reformes visaient entre autres à remettre le Sport gabonais sur les bons rails, ce à travers le retour aux fondamentaux.
C’est-à-dire la détection et la formation de jeunes talents susceptibles d’être des futurs Rudy Zang Milama, Anthony Obame, Stephane Lasme, mieux encore Pierre Emerick Aubameyang.
L’idée du professionnalisme n’ayant pas produit les résultats escomptés, malgré les colossaux moyens mis en jeu.
Les évènements telles que l’élimination des Panthères du Gabon pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations, Total-Egypte 2019, compilée à celles de nos U-23 face au Ghana n’ont fait qu’accélérer les choses.
C’est ainsi que l’on a appris contre toute attente, mais en parfaite accord avec les plus hautes autorités du pays, la non reconduction du sélectionneur Daniel Cousin et de la dissolution de l’équipe nationale du Gabon.
Une décision certes impopulaire au sein de l’opinion mais qui a néanmoins eu le mérite d’annoncer le changement de cap…et de paradigme.
C’était aussi un moyen pour le gouvernement gabonais par la voix de son ministre des sports, de reprendre la main sur un secteur qui tendait progressivement à l’échapper au regard des intrigues et autres formes de manigances que certains puissants lobbys tapis dans l’ombre et ‘’ ennemis’’ du sport au Gabon avaient parfaitement su implanter, éclaboussant au passage un grand nombre de fédérations.
Du coup, l’on se perdait dans ce vaste océan de mystères qu’était devenue la sélection nationale du Gabon, au point où n’importe quel ‘’apprenti sorcier’’ sorti de nulle part encore moins fait ses faits ses preuves quelques part, avait cependant son mot à dire.
Mais, le tout n’est pas de virer Daniel Cousin et de le remplacer par Neveu ou son oncle plus tard…Le principal défi aujourd’hui est d’étendre cette méthode à toutes les autres fédérations dans le souci d’y voir clair.
Savoir qui fait quoi ? Dans quel intérêt ? Et pour quel résultat ? Du tennis, à la natation en passant par le basket-ball tout doit être réorganisé pour ce qui est des staffs des sélections nationales et autres direction techniques nationales.
La situation économique que traverse un certain nombre de pays tel que le Gabon oblige ainsi l’Etat à revoir sa politique sportive et son mode de financement.
D’où l’idée de mettre sur pied des contrats de performances auxquels seront soumise l’ensemble des fédérations. L’objectif étant de susciter l’effort et de récompenser l’excellence.
Les subventions autrefois reversées, ce à coup de millions n’ayant visiblement pas apporté grands choses en termes de succès.