Source AGP Kennedy ONDO MBA
La sélection nationale de kick-boxing a frappé un gros coup, le samedi 1er juin dernier à la commune de Mfou (25 km de Yaoundé) lors du championnat d’Afrique zonal de la compétition en terre camerounaise.
Sur sept boxeurs présentés à cette joute, deux mettaient leur titre en jeu. Il s’agissait du jeune Jérôme Ibouanga (-54 kg), champion d’Afrique en low-kick et de Tidiane Nzengue (-57 kg), tenant du titre africain en full-contact. Et les deux combattants ont fait respecter leurs statuts en disposant très facilement de leurs adversaires.
D’abord, par Jérôme Ibouanga, qui était opposé à Amougou Ebabi (Cameroun), dans un combat de cinq rounds de trois minutes, il a envoyé son adversaire sur le tapis dès la 3e période. Grâce à cette victoire sans anicroche, l’international gabonais conserve sa couronne. Ensuite, Tidiane Nzengue (-57 kg) a «balayé» Michel Keda Keda du Cameroun par un K.O. à la deuxième reprise. Expéditif et précis dans ses coups, le gabonais a prouvé qu’il reste le meilleur de sa catégorie.
Sur les sept boxeurs présents au Cameroun, cinq postulaient à des ceintures africaines de zone IV. Et Lamasse Ekomesse Metou (-60 kg), boxeur le plus expérimenté de l’équipe nationale, trois fois vice-champion d’Afrique en low-kick, était de cette catégorie. Elie Modjo (Cameroun), se dressait devant le gabonais qui en a fait de son adversaire une bouchée. À l’issue d’un combat propre, Ekomesse, dit la machine, a envoyé au tapis le lion dompté. Des supporteurs qui ont fini par changer de camp au regard de la qualité développée par le gabonais. «J’en avais marre d’être vice-champion d’Afrique pro. Et ce titre est un nouveau départ dans ma carrière et dans le monde professionnel», a confié Lamasse Ekomesse.
Dropsy Francis Ibianga (-75 kg), déjà champion d’Afrique professionnel en low-kick en 2016, combattait en full-contact. Le boxeur de la ligue de l’Ogooué-Ivindo était aux prises avec le centrafricain Levis Deouta. Après un round d’observation, les deux antagonistes se sont livrés à la deuxième reprise qui sera d’ailleurs l’ultime de ce combat de 10 rounds. Car, le combattant de la RCA n’a pu aller au bout de ce duel, en raison d’une arcade fendue à la suite d’une série de coups infligés par Ibinga qui devient champion d’Afrique dans deux disciplines différentes.
DEFAITES
Lilian Raganizo (-63 kg), champion d’Afrique en low-kick en 2016, titre perdu l’année d’après, se frottait à un combattant de la République du Congo, Dony Vouta. Visiblement en baisse de niveau et en surpoids, le natif de Port-Gentil s’est fait ‘’manger’’ par le Diable Rouge qui a mené les débats du 1er au 5e round.
Glenn Bignoumba (+91 kg), combattait pour la première fois hors du Gabon. Il n’a pas réussi son baptême de feu. Le boxeur gabonais était opposé à Franck Simen (Cameroun), un pugiliste physique, technique et très explosif. Face au public de Mfou acquis à sa cause, le camerounais a fait mordre la poussière à son tendre adversaire dès le 2e round en l’envoyant sur le tapis à deux reprises.. .
Cette série noire s’est poursuivie avec Karl-Williams Boumangoye (-57 kg), qui n’est pas sorti du piège que lui a tendu le camerounais Isaac Fokam, pourtant à sa portée. Le boxeur gabonais, dont le niveau technique était largement au-dessus de son adversaire, a été battu aux poings. Une déception de la part du président fédéral Eric Ella Bekalé, qui reste néanmoins convaincu du potentiel de son poulain. Me Spanolah Moundounga Maganga, entraineur national, reste satisfait de la prestation de ses troupes et les titres glanés en terre camerounaise. «Sur sept boxeurs alignés, quatre terminent champions d’Afrique. C’est un très bon résultat», s’est-il réjoui non sans manquer de déplorer le niveau de l’arbitrage. Dressant le bilan de la prestation des boxeurs gabonais, le patron de la Fégakick a salué la prestation de ses troupes. «Notre objectif était de conserver nos titres et en conquérir d’autres. Ce que les boxeurs ont réalisé. Malgré les conditions de voyage dans lesquelles nous nous sommes rendus à Yaoundé. Qu’à cela ne tienne, nous avons fait notre devoir patriotique, celui de défendre valablement notre pays», a déclaré fièrement Eric Ella Bekalé.