De notre correspondant Thierry Niyungeko
Le bon déroulement du championnat de la quatrième zone africaine du Golf tenu, du 5 au 8 Juin 2019 à Bujumbura, a convaincu les dirigeants de la confédération africaine qui viennent de reconnaitre la capacité du Burundi à abriter d’autres grands événements dans l’avenir.
Après soumission du dossier burundais dans l’organisation du championnat de la Zone IV, des questionnements sur sa capacité organisationnelle demeuraient à la confédération africaine du Golf. La plupart de cadres au sein de cette instance continentale ont émis des doutes concernant la qualité des infrastructures sur le circuit du Golf club de Bujumbura. Il aura fallu aux présidents Johnson Omolo Kamacho et Innocent Kihika de venir constater et s’y exercer eux-mêmes pour s’en rendre compte. A la surprise générale, la réussite de cette édition a poussé les deux personnalités respectivement président de la confédération Africaine du Golf et celui de la fédération Est-africaine du Golf à féliciter la candidature burundaise et reconnaissent sa capacité à abriter d’autres futurs événements.
Organisé au Golf Club de Bujumbura pour cette édition, cinq nations ont répondu au rendez-vous. Il s’agit du Burundi, du Kenya, de la Tanzanie, de l’Ouganda ainsi que l’Ethiopie. Et pour qu’il y ait un nombre pair dans cette compétition, le pays hôte a aligné deux équipes.
Au terme de cette compétition, le Burundi occupe la quatrième position du classement dominé par l’Ouganda. Le Kenya ainsi que la Tanzanie complètent le podium alors que l’Ethiopie termine en 5e place.
Renforcer l’esprit d’amitié
Johnson Omolo Kamacho, président de la confédération Africaine du Golf, salue l’accueil, l’assistance et l’organisation générale de ce championnat. Il trouve que cette compétition régionale s’est déroulée dans un contexte d’amitié et souhaite un tel climat sportif dans l’avenir. « Nous avons vu la Tanzanie bien jouer, se plaçant à droite et causant de la panique au Burundi qui s’est placé à gauche, l’Ouganda qui cherchait à se placer au centre et le Kenya qui était déjà là », constate-t-il. Le président Kamacho s’enchante du spectacle et des changements qui ont suivi le cours de cette compétition avec des équipes qui semblaient se placer au premier rang les premières journées mais qui ne se sont pas maintenues. Venu au Burundi pour sa première fois, le président Kamacho déclare déjà son amour pour le ce pays avant d’appeler les Golfeurs à renforcer l’esprit d’amitié qui doivent toujours les caractériser.
Un projet d’avenir pour les jeunes golfeurs
Pour Serges Muheto, capitaine du Golf Club de Bujumbura, la pratique du Golf au Burundi a de beaux jours devant lui. Rappelant qu’il y a une vingtaine d’années le Golf club était fréquenté par des membres ayant atteint un certain âge, il constate qu’actuellement il y a des enfants qui débutent à 10 ans. Citant l’exemple des quatre joueurs qui ont représenté le Burundi dans cette compétition, M. Muheto trouve que la pratique dès le bas âge permet d’intérioriser et développer les techniques du Golf et les joueurs atteignent par exemple 20 ans dotés d’un très bon niveau compétitif. Avec le Junior Golf Foundation qui est ouvert à tous les enfants qui veulent apprendre à jouer, Serges Muheto indique que des entraînements gratuits sont dispensés un jour par semaine pendant la période d’études ainsi que deux fois pendant les vacances. Trois tournois, precise-t-il, sont ensuite organisés pour évaluer leurs performances et 80 jeunes suivent ce programme qui dégage déjà un bel avenir de ce jeu.
Bien qu’il y ait eu des doutes lorsque le Burundi soumettait la candidature, le président Johnson Omolo Kamacho félicite les organisateurs et promet de plaider pour d’autres grandes compétitions sur le circuit de Bujumbura.