Pour leur toute première, les Intamba mu Rugamba qui suscitaient de grands espoirs aux nombreux supporters du football burundais n’ont pas réussi à franchir la phase des poules de cette édition de la CAN 2019. Un bref passage qui ne leur aura finalement pas permis de marquer cette compétition avec de grandes empreintes.
Par notre correspondant Thierry Niyungeko
L’aventure de la sélection nationale n’aura pas duré longtemps au pays des Pharaons. L’objectif dont s’était fixé le coach Alain Olivier Niyungeko dit Mutombola se voit douché par cette précoce élimination. Auteurs d’une bonne phase des éliminatoires, les Burundais qui l’ont terminé sans défaite en rivalisant avec de grandes équipes comme le Mali tenu en échec à deux reprises et en battant les Panthères du Gabon, ils nourrissaient tant d’espoirs d’y parvenir. A voir la beauté de leur jeu qui n’avait rien à envier celui de redoutables équipes comme les Super Eagles du Nigeria qui ont tellement sué pour inscrire le seul but de leur rencontre, il y avait lieu de rêver dans un groupe constitué de la Guinée et l’autre novice de cette grande compétition, le Madagascar. Véritable révélation de cette CAN, ce dernier a donné une leçon footballistique aux hommes de Mutombola dont les stars étaient quasiment invisibles. Malgré les débuts difficiles, la sélection aura réussi à entretenir du suspens jusqu’à la dernière minute puisqu’il lui fallait venir à bout de la Guinée privée de sa superstar Keita de Liverpool pour passer aux huitièmes des finales parmi les meilleurs perdants.
Nombreux supporters de la sélection nationale constatent que les joueurs sélectionnés viennent de rater une belle occasion de se faire une place sous le soleil des grands clubs puisqu’ils n’ont pas su briller comme il se doit dans cette compétition continentale. Un joueur met tout le monde d’accord. Il s’agit du gardien Jonathan Nahimana qui a régulièrement offert une remarquable prestation, et a le mérite d’avoir évité de l’humiliation à ses coéquipiers.
Un coach bien critiqué…
Tellement critiqué à l’entame de cette édition de la CAN pour ses changements tardifs et jugés de ‘’non amplement réfléchis’’ comme cette insolite entrée du jeune Mohammed Amissi lors du temps additionnel, le coach Niyungeko finalement satisfait le public. A ceux qui le reprochaient de ne pas utiliser ses joueurs, il les a convaincus en faisant participer 20 des 22 sélectionnés. Le portier national Jonathan Nahimana a été le seul indeboulonable de toute l’équipe. Certains vont même loin en affirmant que Mutombola a été le premier coach à faire participer nombreux de ses poulains. Ce qui n’a quand même pas permis d’éviter la dernière place du groupe B dont le Madagascar termine en tête, devant le Nigeria et la Guinée.
5 millions francs burundais pour consolation
Un post facebook du président de la FFB Reverien Ndikuriyo indique que les joueurs de la sélection méritent un hommage d’avoir arraché cette qualification historique malgré leur précoce élimination. Il a indiqué que les préparatifs vont se poursuivre sans tarder pour viser la prochaine CAN qui se tiendra au Cameroun en 2021 ainsi que la grande messe du football mondial qui sera célébrée au Qatar en 2022. Le numéro un de la FFB a promis une enveloppe de 150 millions de francs burundais pour la délégation qui a représenté le Burundi en Egypte ce qui fait que chaque joueur perçoive 5 millions. Et d’annoncer que la fédération fournira particulièrement des efforts dans le développement des infrastructures locales notamment l’aménagement de nombreuses pelouses synthétiques dans le but de faciliter la détection des jeunes talents. Les amoureux du football entretenus lors du Burundi vs Nigeria trouvent que pour cette première participation, les Hirondelles ont réalisé que le haut niveau leur est accessible mais que le chemin à parcourir est encore long pour se tailler une place de choix parmi les grandes nations du football africain.