Le procès pour corruption « active et passive » dans la tentaculaire affaire de dopage d’athlètes russes contre l’ex-président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), sera bientôt ouvert à Paris. Lamine Diack se dit soulager parce que, souligne-t-il, il pourra en fin donner sa version des faits.
Par notre correspondant, Mamadou NIANG
Retenu en France depuis quatre (4) ans contre son gré, l’ex-président de l’IAAF, accusé de corruption dans l’affaire de dopage d’athlètes russes, brise en fin le silence. Dans un entretien avec « jeune Afrique », Diack père bat en brèche toutes les accusations et se dit heureux de pouvoir s’expliquer sur cette affaire.
« Vivement ce procès, je vais enfin pouvoir m’expliquer ». Tels sont les premiers mots que l’ancienne gloire du sport sénégalais a lâché tout en soulignant que le « le Sénégal « lui » manque » et qu’il souhaiterait « voir ses proches avant qu’il ne soit trop tard ».
S’expliquant sur les faits graves qui lui sont reprochés, Lamine Diack précise d’entrée qu’il n’a « jamais demandé d’argent à qui que ce soit de (sa) vie ». Toutefois, il reconnait qu’il était « opposé à Wade et à son projet de succession dynastique » : « nous nous sommes donc organisés pour qu’il soit battu à la présidentielle de 2012 ».
Amaigri et fatigué mais loquace, Lamine Diack, 86 ans, ne sera pas seul sur le banc des accusés. Son fils Papa Massata, ex-consultant marketing à l’IAAF, est aussi suspecté d’avoir été au cœur d’un vaste système de corruption visant à couvrir des cas de dopage d’athlètes russes en échange de pots-de-vin.
Une affaire tentaculaire qui suscite de vives réactions et qui vaudra à Lamine Diack d’être jugé dans quelques mois au tribunal correctionnel de Paris pour « corruption active et passive », « blanchiment en bande organisée » ou encore « abus de confiance ».