Le football est plus qu’un simple sport. Il s’agit d’une force puissante qui peut rassembler les gens, inspirer un changement positif et favoriser l’innovation sociale. C’est le constat fait avec l’organisation du tournoi Corporate Champoinship 33 Export qui mobilise plus de 1000 personnes sur un site pendant 6 semaines. A deux semaines de la 3e édition, quel peut être l’impact social direct ou indirect de cette compétition sur les partenaires engagés ?
Les entreprises savent depuis longtemps tirer parti du sport dans leur gestion des Ressources Humaines (RH). Mais ces deux dernières années, le tournoi interentreprises Corporate Championship 33 Export est carrément devenu une référence managériale de football au Gabon. Porté par la marque de la bière ‘’33 Export’’, cette compétition regroupe 27 équipes (entreprises), 945 joueurs, 32 arbitres sur 116 matchs, sur les 4 terrains du complexe sportif de Sibang.
Au regard des chiffres sur le nombre de personnes impliquées directement par cette compétition sans compter les supporters et associations, on ne peut nier son impact social et faire même référence à la manière dont le football entre travailleurs de divers secteurs peut créer de la valeur sociale et relever des défis sociétaux tels que les inégalités, réduit la distance entre patron-collaborateur, l’éducation, la santé, le partage de compétence et la durabilité environnementale.
Il y a donc interpénétration des deux univers favorisant une large campagne de visibilité des activités des partenaires en fonction de leurs spécificités et spécialités. Voici quelques indicateurs d’impact social de ce tournoi sur les entreprises engagées :
Le mariage de raison. L’organisateur du tournoi inter-entreprises par l’entremise dela marque de bière “33 EXPORT” fait usage du sport dans le cadre de leurs politiques d’œuvres sociales notamment dans le domaine de ramassages des déchets plastiques et autres. Au service d’une politique paternaliste, ils ont été à l’origine de la mise en relation directe entre 27 Associations et ONG et les 27entreprises prenant part au tournoi chaque année. Ce pont a facilité à ce jour l’intégration du sport à la stratégie de développement social des entreprises. Le bilan de l’édition 2023 fait échos de la mobilisation de près de 900 personnels d’entreprise lors des journées RSE et de 4950 personnes mobilisées sur 8 samedis et journées RSE (hors supporters et bénévoles).
Des vertus physiques et morales. L’activité sportive est bénéfique pour la santé. Sur le plan cardiovasculaire, faire du sport limite les risques d’infarctus et de crise cardiaque et sur le plan musculo-squelettique, faire du sport améliore la force, l’endurance musculaire et la mobilité articulaire, et diminue les risques de fracture des os. A partir de ces résultats, la participation à un tournoi de cette envergure s’impose. Car, la pratique modérée et régulière d’une activité sportive semble avoir des conséquences positives sur l’état de santé mental d’un individu, d’un travailleur et partant, impact directement les performances au travail.
Des vertus symboliques. L’offre de prestations sportives faite par LS CONSULTING, CGI et SOBRAGA a également des vertus symboliques. En examinant bien le cas de la marque bière ‘’33 Export’’, nous voyons clairement que l’offre sportive est vécue par les salariés, et en particulier par les managers, comme un avantage social qui fonctionne in fine comme un « don de bien-être et de soutien ». Cette offre de prestation est associée à un statut social valorisant, donc à une rémunération de per diem d’ordre symbolique des volontaires et autres prestataires liés à l’organisation des matchs.
Accroître la communication en interne. Cette activité collective extra entreprise accroît entre autres la cohésion interne par la création de réseaux informels, identification commune et agit de façon significative sur l’identité révélée de l’entreprise, entendue comme la manière dont les salariés se représentent leur entreprise. Les salariés qui participent au tournoi ont une représentation plus positive de leur employeur que ceux qui n’y participent pas. Ils ont une perception plus humaine de leur entreprise que ceux qui ne font pas partie du club. Il semble donc bien que le seul fait d’offrir une prestation sportive aux salariés rejaillisse positivement sur plusieurs facteurs constitutifs d’une politique RH (implication au travail, cohésion interne, imaginaire organisationnel).