Le Gabon est bien engagé depuis que les Panthères ont triomphé face aux Centrafricains. Cependant, le sélectionneur a soulevé une problématique qui semble aujourd’hui justifier ses choix concernant la liste des joueurs convoqués en équipe nationale.
Analyse de ce que nous avons désigné comme l’inquiétude de Mouyouma.
Thierry Mouyouma a raison d’exprimer des préoccupations quant à l’effectif dont il dispose pour disputer à la fois les éliminatoires de la CAN et du Mondial.
Le sélectionneur national se trouve effectivement très limité dans ses options de joueurs. La majorité des éléments qu’il à sa disposition évolue en dehors des grands championnats européens.
Tous ou presque sont dispersés dans des ligues de moindre importance, voire de niveau intermédiaire. Bien que certains soient titulaires, d’autres rencontrent des difficultés à obtenir un temps de jeu suffisant pour espérer avoir une bonne représentation sur le terrain.
Il s’avère donc difficile pour Mouyouma de rivaliser avec des milieux tels que ceux de la Côte d’Ivoire ou du Maroc. Toutefois, le Gabon, qui n’a rien à envier aux autres sélections du continent, regorge de talents locaux ; cependant, l’absence d’un championnat rend complexe leur convocation par crainte d’être accusé de favoriser les joueurs sans club officiel, alors qu’ils jouent un rôle crucial dans les stratégies du technicien gabonais.
Thierry Mouyouma a déclaré : « Le Gabon a toujours été performant lorsque nous avions un championnat de qualité. » Cependant, depuis lors, aucune amélioration n’est à signaler. Il ne prévoit pas de convoquer des joueurs susceptibles d’avoir accumulé deux semaines de compétition dans les jambes, au cas où le National Foot reprendrait d’ici novembre.
Supposons que cela soit le cas, il faudra alors attendre jusqu’au mois de mars pour espérer sélectionner au moins une dizaine de joueurs qui se seraient illustrés dans le National Foot. Par conséquent, la résolution de cette problématique s’annonce particulièrement ardue.
C’est là le dilemme auquel il faudra faire face jusqu’en novembre : un sélectionneur sans effectif compétitif capable de se qualifier pour la CAN.
À part Lémina, Ekomié, Allevinah et Shavy , aucun autre joueur n’évolue dans l’un des cinq grands championnats européens.