L’équipe nationale de basketball du Gabon participera à l’Afro-Basket Maroc 2025, prévu du 21 au 23 février.


À l’approche de cette échéance, le directeur technique national, Christopher Oniane, a accordé un entretien à la rédaction Lesportif pour évoquer la préparation des Panthères, les défis à relever et les ambitions de l’équipe.
Si elle n’en parle pas ouvertement, la sélection reste consciente des difficultés rencontrées lors de la dernière campagne et espère cette fois décrocher une qualification grâce au renfort des expatriés et au travail du staff technique.
Lesportif : Le Gabon a-t-il des chances de se qualifier avec son effectif actuel, face au Cameroun, au Rwanda et au Sénégal ?
Christopher Oniane DTN : « Je pense qu’avec le renfort des expatriés, le mélange des nouveaux joueurs avec quelques-uns qui ont joué la première finale, parce que nous n’en avons gardé que trois sur douze, nous pensons que l’équipe est au niveau.
Nous pensons que le niveau des joueurs qui sont appelés cette fois-ci est quand même appréciable, et nous pensons qu’ils sont capables de rivaliser avec les adversaires. Donc, cette fois, nous avons quand même des chances de qualification.

C’est vrai que nous avons fait une très mauvaise fenêtre avant, où on a pris beaucoup de points d’écart, on a pris trois défaites sur trois matchs. Là, c’est vrai que c’est difficile, là, cette fois, c’est difficile, parce qu’il nous faudra gagner minimum deux matchs pour se qualifier, et nous allons tout faire.
Parce que nous croyons en l’équipe qui est là actuellement, et nous pensons qu’avec le travail que les nouveaux entraîneurs sont en train de faire également, nous pouvons faire quelque chose d’intéressant, et ramener la qualification, pourquoi pas. »
Lesportif : Comment se sont déroulées les conditions de voyage de l’équipe pour rejoindre le Maroc, et Tony Silva, attendu ce mardi, pourra-t-il rapidement s’adapter à la préparation et à la stratégie mises en place pour cette compétition ?
Christopher Oniane DTN: « Les conditions de voyage de l’aéroport de Casablanca sont très difficiles à comprendre. C’est un tout petit peu arrivé à l’aéroport de Casablanca où il y avait un problème de logistique par rapport à l’organisation, mais tout est rentré dans l’ordre quelque temps après, et nous avons rejoint Rabat où nous sommes logés dans un très bon hôtel de bon standing.
Les joueurs se plaisent, la restauration est bonne, et la récupération également peut très bien se faire. Donc, il n’y a pas de problème pour le voyage. Tony Silva nous rejoint non pas mardi, mais mercredi. Il arrive mercredi par le vol d’Air France, il arrive directement à Rabat ici autour de 23h55.

Et nous pensons que l’adaptation va se faire, parce que les entraîneurs travaillent avec lui par vidéo, c’est-à-dire tout ce que les autres sont en train de faire, les différents schémas tactiques qu’ils sont en train de voir, après c’est filmé et ces vidéos lui sont envoyées pour qu’il puisse s’imprégner du choix tactique que l’entraîneur a fait. Donc, vu que c’est un joueur expérimenté, c’est un joueur de haut niveau, alors il n’aura aucun problème à s’adapter facilement. »
Lesportif : À l’approche de cette compétition, quel message souhaitez-vous adresser aux Gabonais, surtout après les résultats décevants de la précédente édition de l’AfroBasket au Cameroun ?
Christopher Oniane DTN: « Ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas facile, c’est difficile. Nous savons que le Cameroun est en retard par rapport aux différentes nations que nous affrontons, que ce soit en termes de sport, de résultats, de palmarès et autres. Pourtant, le Cameroun reste la première nation sportive de la sous-région.
Ce n’est pas à démontrer, ce n’est même pas une question à poser. Le Sénégal, nous le connaissons sur le plan sportif. Ils ont de très bons joueurs, de bons professionnels qui aspirent à évoluer en NBA et ailleurs. Le Rwanda est aussi une terre de basketball.
Vous comprenez donc que nous avons trois adversaires de taille. Cependant, avec les joueurs que nous avons actuellement, nous sommes capables d’élever notre niveau de jeu. Ce que je veux dire à la population gabonaise, c’est de croire en nous et de concentrer toute son énergie pour que nous puissions nous qualifier.
Car nous en avons besoin, même à distance. Nous avons besoin de notre pays, de notre population, pour aller chercher cette qualification. Lors de la dernière édition de l’AfroBasket au Cameroun, les résultats étaient décevants.

Nous en sommes conscients. Je ne connais pas les raisons, car nous n’étions pas là à ce moment-là. Cependant, cette année, nous avons l’ambition de faire mieux que lors de la précédente édition. »