La rédaction
Les circonstances autour du décès du milieu de terrain d’Akanda FC, sur fond de critiques concernant la prise en charge médicale du joueur a irrité plus d’un. Cela traduit réellement le degré de légèreté avec lequel les choses se font. Sans vouloir nécessairement en remettre une couche sur la polémique ayant précipité la fin de l’aventure du jeune Herman Tsinga (30ans) sur terre, nous ne pouvions à notre niveau, ne pas revenir sur le sujet sans évoquer certains dysfonctionnements liés à ce championnat national dit ‘’professionnel’’ dans la forme, mais qui en réalité, demeure amateur.
Car il est difficile, voir exagéré d’accoler une telle étiquette à un tel tournoi. D’autant que les principaux concernés (club, dirigeants, joueurs) et la Ligue nationale de football professionnel (Linafp) organe censé œuvrer pour son bon déroulement tardent à assimiler les enjeux d’un tel défi : celui du professionnalisme.
Bien que n’étant pas une spécificité gabonaise, la recrudescence des joueurs ‘’tombés’’ sur les terrains dans l’exercice de leur fonction, soulève en effet plusieurs thématiques comme celle ayant trait à leur hygiène de vie, le sempiternel problème lié aux âges réduits, mais également le phénomène d’antécédents médicaux. Bon nombre de footballeurs en complicité avec certaines officines n’hésitent plus à trafiquer certains examens médicaux, dans le seul but de voir enrôler dans un club, faisant fi des risques que cela pourrait engendrer plus tard. Et que dire des substances illicites que beaucoup n’hésitent pas à consommer afin d’accroitre leurs capacités physiques…
Autrefois vitrines du football gabonais, les clubs de football de première et deuxième division sont devenus aujourd’hui des ‘’éternels assistés’’. Aucune politique n’est véritablement mise en place pour s’autonomiser et s’inspirer pourquoi pas du modèle du Tout Puissant Mazembe en République Démocratique du Congo. L’objectif étant de permettre au joueur de pratiquer son activité dans de bonnes conditions, en plus de lui assurer un certain épanouissement. C’est plutôt l’inverse qui se produit ici. Résultat des courses : les joueurs sont souvent abandonnés à leur triste. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des clubs de première et deuxième division aller disputer des ‘’championnats de quartiers’’ pour arrondir leur fin du mois.
La Ligue nationale de football professionnel ne peut également pas échapper à un certain nombre de griefs au moment de situer la responsabilité des uns et des autres au sujet de l’affaire ‘’ Herman Tsinga’’ compte tenu de sa position et de son rôle. Il est en effet inconcevable de signer des partenariats avec des structures ne répondants pas aux normes exigées.