Par TSONGA Herald
C’est une équipe gabonaise diminuée et désorganisée qui a affrontée le Congo hier au stade Monédan de Sibang. L’équipe entrainée par le coach Mapangou n’a pas fait le poids face à leurs homologues congolaises, bien outillées techniquement et ont bien abordé la rencontre avec une bonne occupation du terrain. La première période a été marquée par la très mauvaise prestation des Panthères, très désorganisées dans l’ensemble.
En effet, les joueuses gabonaises ne parvenaient pas à se trouver sur le terrain, la cohésion n’était pas au rendez-vous, ce fut le cas de Bibigas Cheronne très maladroite sur le terrain, et l’attitude du coach étonnait certains spécialistes dans les tribunes dans la mesure où le technicien gabonais ne semblait pas métriser la situation et ne donnait pas de consignes claires à ses joueuses. On sentait que l’équipe des Panthères n’avait aucun fond de jeu, puisque les partenaires de la capitaine Mapangou Winie allaient dans les sens, et personne ne savait réellement quel poste chacune d’entre elle occupait.
En deuxième période, les Gabonaises sont revenues avec beaucoup plus d’envie, mais cela n’a pas suffit face à des Diablesses bien décidées à corriger les erreurs de la première mi-temps. Les Congolaises vont d’abord bien s’organiser défensivement et procéder en contre avec l’attaquante Dembélé Aminata très vive sur son côté, et causer des problèmes à la défense adverse, qui avait pourtant bien tenu en première mi-temps. Leurs efforts seront récompensés avec un pénalty causé par Yog Atouth Aristelle. Le pénalty sera transformé par l’avant-centre Mahouma Paulmiche Michou (0-1). Puis, quelques minutes plus tard, elles profiteront de la mésentente dans la défense gabonaise pour corser l’addition (0-2).
Le fait très troublant dans cette rencontre a été que l’équipe nationale gabonaise n’ait pas effectué de changements. Donc les Panthères ont joué avec le même Onze durant toute la partie. Ce qui pourrait possiblement expliquer la mauvaise prestation de cette équipe, qui avait pourtant bien tenue en première période. Assurément, le problème serait lié à l’établissement des passeports de certaines joueuses, car selon une des membres de l’équipe, « les passeports n’ont pas été délivrés à temps car les machines seraient en panne ». C’est la raison pour laquelle les remplaçantes n’ont pas pu entrer en jeu.
Certaines s’étaient pourtant déjà changées pour procéder à des changements, mais vu la situation, et le fait que ces même joueuses étaient déjà présentent dans les tribunes, la quatrième arbitre Hulda Uba Nkwocha leur a tout simplement rappelé qu’elles n’étaient pas qualifiées pour cette rencontre. Toujours selon la même source, « les fameux passeports ne seraient disponible que le lendemain ». Joint au téléphone par la rédaction, un colonel de la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration gabonaise a en effet confirmé que les machines avaient des problèmes et ce depuis le vendredi 29 mars dernier.
Les dirigeants du football féminin gabonais ont commis de graves erreurs lors de cette manche allé. L’histoire des passeports a véritablement mis en colère les supporters venus nombreux au stade soutenir leur équipe nationale. Autant de problème au sein de la partie gabonaise très critiquée pour son « manque de professionnalisme » quand on sait que la rencontre était programmé bien des mois avant. De plus, le choix du coach fut un choix hasardeux pour les spécialistes du football féminin, qui voyait pourtant Tristan Mombo, qualifié pour prendre en main cette équipe, et tous ont été surpris de voir le coach Mapangou à la tête des Panthères, lui qui n’a aucune expérience avec les « filles ».
Selon ces derniers, le tournoi organisé dans la ville de Tchibanga, au sud du Gabon était sensé donner la possibilité au coach Mapangou et son staff de détecter les meilleures footballeuses qui devaient représenter la sélection sur le plan internationale. Mais hélas, les joueuses repérées ne sont pas celles qui ont évoluées hier contre le Congo. On ne retrouvait que 20% de « l’effectif de Tchibanga ». Un échec ? Assurément oui !