Alignant une équipe remaniée face au Soudan pour la manche (et non le manche) retour, Patrice Neveu n’a semble pas compris l’adage qui dit « on ne change pas une équipe qui gagne ». Retour sur les choix hasardeux d’un sélectionneur qui semble ne pas bien connaître son groupe.
Si le match aller avait été jugé correct, le retour à Omdourman a été un véritable gâchis tactique et technique. Patrice Neveu est-il limité tactiquement. On est en droit de se poser la question car, semble-t-il, l’ancien coach d’Horoya de Guinée change toujours toute son équipe après avoir gagné la rencontre précédente. Des exemples : face à la Mauritanie et au Soudan au match retour.
Les mauvais choix de Neveu sont perceptibles. La titularisation de Louis Autchanga dans un milieu hybride et dont le rôle jusqu’à son changement n’était pas clairement défini sur le terrain. Le joueur du MAS de Fès a été inexistant et son entraîneur n’a pas vu qu’il était en difficulté depuis le début du match, tout comme Jacques Ekomie.
Le jeune latéral gauche a peut-être vécu sa première titularisation comme un cauchemar. Aligné en lieu et place de Johann Obiang, pourtant en forme et pas du tout blessé, le joueur de Bordeaux n’a jamais réussi à entrer dans le match. Ses ratés et ses duels perdus face à son vis-à-vis auraient dû interpeller son entraîneur qui, visiblement, ne voyait pas le même match que « nous ». Le fait de vouloir couper l’herbe sous les pieds de la Fédération française de football a été plus important que ce match décisif. C’est sans expérience pour ce type de rencontre que Jacques Ekomie a été « balancé » par Neveu.
Le technicien français a également sorti le joueur le plus percutant pour un remaniement tactique qui n’a rien donné. Le remplacement de Shavy Babicka par Medwine Bitéghé ne s’imposait pas, d’autant plus qu’il supprimait un joueur offensif pour un autre plus défensif. Quel intérêt alors que ce dernier dit vouloir gagner ? Mettre dehors un joueur qui apporte de la percussion pour un autre registre, cela s’est avéré simplement infructueux.
En laissant un Boupendza esseulé en pointe, et visiblement fatigué, que cherchait Neveu ?
En laissant un Boupendza esseulé en pointe, et visiblement fatigué, que cherchait Neveu ?
Quand on veut une qualification, on n’aligne pas une équipe d’inexpérimentés (Ekomie ). Le Gabon avait la qualification au bout d’un crampon, mais son sélectionneur a choisi de faire des expériences. Il est allé à l’encontre des principes universels qui commandent qu’on laisse une équipe sortant d’une victoire continuer sur sa dynamique.
Son attaquant a fait, depuis lors, des mauvais choix. Mais il l’a quand même gardé sur le terrain. La gestion en interne du cas Denis Bouanga, parti entre les deux matchs, est catastrophique. un entraîneur doit avoir de la personnalité dans ses chois et décisions.
Pour une rencontre aussi importante, Patrice Neveu a montré clairement ses limites de tacticien.