Le Championnat national de football semble prendre une autre tournure, avec notamment les matchs reportés et autres faits marquants. En réalité cette situation est la conséquence directe des salaires impayés des joueurs.
A l’heure où l’on parle de la mutualisation des charges, l’État gabonais continue d’honorer ses engagements malgré ses nombreuses charges. Mais qu’en est-il des responsables des clubs ? Quasiment rien pour la grande majorité.
Lors des assises du championnat national organisées en 2021 à Angondjé, il avait été question de faire un partage de charges afin de limiter les dépenses et permettre aux clubs de se conformer à la nouvelle loi sur le sport. Avec obligation aux clubs de se transformer en société à objet sportif. Mais hélas, deux ans plus tard, toujours pas de trace d’un club ayant effectué ce basculement.
Les choses semblent se corser dernièrement avec l’intervention du Premier ministre chef du gouvernement Alain-Claude Bilie-By-Nze. En effet, ce dernier a déclaré que, « Je ne suis pas sûr qu’au Gabon, les footballeurs jouent à crédits. La réforme portée par le ministre des Sports encourage les clubs à se transformer en véritables entreprises.
Ce sont les entreprises qui recrutent et paient les joueurs. L’État vient en soutien >> , a affirmé le Chef du gouvernement gabonais, Alain Claude Bilié-By-Nze. Ce qui revient à dire que les présidents des clubs au Gabon doivent impérativement migrer vers cette nouvelle donne pour que le championnat puisse aller sur de bons rails.
Le gouvernement à ce jour respecte la mutualisation des charges, avec les transports qui sont pris en charge, la restauration des joueurs et leur prise en charge dans les différents hôtels du pays à cause déplacement des équipes. Cela est bien perceptible. Mais aucun club ne semble suivre le pas de ces réformes de 2021.
Pis, dans le sujet qui fâche, c’est-à-dire les salaires, il etait question que le gouvernement prenne en charge une partie de la rémunération des athlètes et les clubs prennent le reste. Hélas, si l’État Gabonais respecte ses engagements salariaux envers les joueurs, par contre les dirigeants des équipes du National Foot semblent ne pas respecter leur part du contrat.
Quand l’État va se retirer, que va-t-il se passer ? L’État finance déjà les équipes nationales, le Championnat Scolaire et Universitaire, le Championnat féminin et autres urgences sociales…
Cette situation démontre à suffisance que les dirigeants des clubs ne veulent pas faire bouger les lignes. En réalité ils attendent tout de l’État.