La Fédération congolaise de football association (Fecofa) se retrouve dans le collimateur de la FIFA. Aux yeux de celle-ci, l’instance est sous le coup d’une ingérence politique.
L’épée de Damoclès plane au-dessus de la Fecofa. En effet, l’instance dirigée depuis le 24 avril dernier par le Comité de normalisation de la FIFA, est sous la menace d’une suspension. La raison ? Elle s’est vu intimer par le ministère des Sports et des Loisirs d’interrompre l’exécution du calendrier des matchs pour la saison 2023-2024.
Et ce, dans l’attente de la décision du gouvernement, sur la base du rapport de la « Commission chargée de l’élaboration du nouveau système de développement du championnat national de football ». Elle-même désignée le 27 juillet par arrêté ministériel.
La RDC risque la disqualification
En réaction à ces décisions jugées intrusives, la FIFA a adressé une mise en demeure à la RDC. « Chaque association membre de la FIFA, la FECOFA en l’occurrence, se doit de jouir d’une indépendance et d’une autonomie qui la préserve de toute ingérence indue de la part de tiers, qu’elle soit étatique ou autre.
Les associations membres de la FIFA sont en effet statutairement tenues de gérer leurs affaires de manière indépendante et sans influence indue de tiers (cf. art. 14, al. 1 lit. i) et art. 19 des Statuts de la FIFA). Tout manquement à ces obligations peut entraîner les sanctions prévues dans les Statuts de la FIFA, pouvant aller jusqu’à la suspension de la fédération concernée, et ce même si l’influence d’un tiers n’est pas imputable à l’association membre (cf. art. 14 al. 3 des Statuts de la FIFA) », a indiqué l’instance mondiale dans un courrier adressé au Conor de la Fécofa.
Cette menace tombe mal, à un peu plus de deux semaines du dernier match des éliminatoires pour la CAN 2024 face au Soudan (9 septembre prochain au stade des Martyrs de Kinshasa). En effet, alors qu’elle est parvenue à se redresser dans le groupe I (leader avec 9 points, à une unité de la qualification), à la faveur de sa victoire sur tapis vert contre la Mauritanie, la RDC n’est pas à l’abri d’une disqualification. Si la suspension venait à être entérinée, cela serait un sacré camouflet pour les Léopards.